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Buissonville
Buissonville à la belle époque (2)
 

 

 

 

 

 

Buissonville à la belle époque

(1ère partie)

En 1993, paraissait le tome n° 1 de l’ouvrage L’entité de Rochefort à la belle époque.  Œuvre d’Amand COLLARD de Philippe COLLIGNON et de Jacky BERG, il a très rapidement été épuisé[1].

 Il m’a paru intéressant d’en présenter une partie sur ce site.

A de nombreuses reprises, on cite des personnes qui vivaient au début des années 1990.  Il est bien entendu que depuis lors, la vie évolue et de nombreuses légendes doivent être adaptées.

Vos remarques et informations sont les bienvenues.  Si vous le souhaitez, je les ajouterais en dessous des textes présentés, avec bien entendu les références de l’auteur des remarques. 

Pour les personnes intéressées, je les informe que le tome n° 2 de  L’entité de Rochefort à la belle époque est toujours disponible et qu’il comprend bien entendu d’autres photos et d’autres textes.  Pour plus d’informations, cliquez ici.

 Enfin, cet ouvrage a été déposé au Dépôt légal de la Bibliothèque royale de Belgique.  Il est interdit de le copier ou de placer les textes et les photos sur un site Internet.  Toutefois, avec autorisation et en citant les sources, il peut être utilisé pour les travaux scolaires.

 

[1] Edité par Amand Collard et Philippe Collignon, il a été imprimé chez Impribeau à Sainte-Ode.  Il comporte les chapitres suivants :

 VILLERS-SUR-LESSE, Genimont, Jamblinne et Vignée.    Présenté par Jacky Berg.

 JEMELLE et Lamsoul; ROCHEFORT, Hamerenne et Saint-Remy.    Présenté par Philippe Collignon.

 DE LA PREHISTOIRE A LA REVOLUTION BELGE ...;  AVE ET AUFFE; BELVAUX; BUISSONVILLE, Forzée et Navaugle;  EPRAVE;  HAN-SUR-LESSE;   HAVRENNE;   LAVAUX-SAINTE-ANNE;   LESSIVE;   MONT-GAUTHIER, Briquemont, Frandeux et Laloux;   WAVREILLE.      Présenté par Amand Collard.

 

Le carrefour des routes de Navaugle et de Haversin en 1912.  A l'époque, cette maison appartenait à Alphonse Pirlot et Thérèse Magerat.  Par la suite elle sera habitée successivement par Joseph Soulier et Antoinette Pirlot, Denis Dardenne et Marie Ernoux, Nestor Soulier et Maria Adnet, René Avalosse et enfin par Michel Hyne, jusqu’au début des années 2000.

 

Ce coin du village a bien changé depuis cette prise de vue en 1938.  La première maison de gauche était habitée, dans les années 30, par Emile Mouvet et Angèle Ory.  Elle a ensuite été occupée par les époux Pairoux.  Incendiée le 6 septembre 1944, elle n'a pas été reconstruite.  La deuxième maison comprenait deux parties : celle côté école était habitée par la famille Magerat, l'autre, pendant la guerre, par Joseph Debaty et Victorine Remy.  Les deux maisons ont été incendiées le 6 septembre 1944.  La maison de droite, appelée maison Trifois, lors de son incendie, à la même époque, était occupée par Arthur Berger.

 

La forge de Ferdinand Massin se trouvait à gauche de cette vue, prise en 1920.  La maison située à l'arrière appartenait à Théophile Pirlot.  Incendiée le 6 septembre 1944, elle a été reconstruite dans les années 50 par Paul Soulier.  La première maison de droite abritait la famille Massin.

 

Vue du moulin en 1912.  Il était situé aux "Halleux" et appartenait à la famille Lamotte de Navaugle.  Léon Adam, père de Maria, en a été le meunier pendant la première guerre.  La date de construction du moulin est inconnue, mais en 1843 il appartenait à Anne Bleret.  Il fut détruit entre les deux guerres. 

 

Cette fontaine était située non loin du moulin.  Elle subsiste toujours aujourd'hui mais elle est fort détériorée.  Jadis, il existait dans le village une laiterie coopérative : la laiterie Saint Laurent située sur le chemin conduisant au moulin et à laquelle une partie des fermiers confiait leur lait.  Vers 1910, l'abbé Mailleux en était le directeur.

 

Le débit du ruisseau étant assez faible, on devait stocker l'eau dans l'étang proche du moulin, la nuit (à l'arrêt du moulin) ou lors des fortes pluies pour la restituer au cours de la journée.

 Il existait un autre moulin à Buissonville, situé le long du Vachaux.  Dans un acte de 1858, Eugène Colson hérite de son père François, d'un moulin à farine.  En 1897, il appartient à la famille Marchal : Joseph en sera meunier jusqu'en 1936.  Nestor Bottin en fut le dernier jusqu'en 1946.

 

Comme dans beaucoup de villages, on a fêté le centenaire de l'indépendance, en 1930, à Buissonville.  " Cinq chars merveilleux et plus de vingt groupes font l'admiration des nombreux spectateurs.  En tête, un groupe de gendarmes, tous enfants de la commune puis le groupe des cavaliers représentant 1830, 1914 et l'après-guerre.  Nestor Joseph, garde-champêtre, ex-lancier, lui aussi combattant du front, monte un superbe cheval noir.  Le char de Navaugle représente les quatre saisons.  L'auto de Mr Bonjean, joliment décorée, suit.  Le char de la Belgique et du Congo est derrière les anciens combattants, il est tiré par quatre chevaux.  Voici les anciens Buissonvillois revenus de tous les coins du pays: ils sont plus de cinquante.  Le char de la chasse est dû au travail de MM Filaine et Henning: il a sept mètres de hauteur.  A l'avant de ce char, le père Mouvet, 80 printemps, en vieil uniforme de forestier de Léopold II, sonne du cor.  Les ex-conscrits de 1870, Joseph Delnoz et Léon Pierson ont revêtu leur uniforme d'alors.  Vive Forzée pour son char de l'agriculture.  Des fermiers en costumes accomplissent les gestes de la profession.  Somptueux, dans une débauche de roses éclatantes voici le char de la Reine.  Joseph Wauthy, en uniforme 1830, monte un minuscule cheval.  Le Conseil Communal ferme le cortège qui s'étend sur une longueur de plus de 600 mètres et parcourt tous les quartiers: Navaugle, la grand-route, le centre, et le Thier de Longuir.  L'Harmonie Royale de Ciergnon et les Fanfares de Buissonville et de Mont-Gauthier animent tout le cortège.  A 17 heures, les deux vétérans de 1870, Joseph Delnoz et Léon Pierson plantent l'arbre du Centenaire devant le monument sur la place de l'église.  Léopold Pirlot, bourgmestre, prononce un discours". (Extrait d'un article de Louis Piérard paru dans le journal du Canton de Ciney)

 

A la fête proprement dite s'ajoute la célébration des noces d'or des époux Demarche-Pierlot, Lissoir-Dejet et Delnoz-Ménestret.   Ce cliché du couple jubilaire Delnoz-Ménestret a été pris devant la maison de Joséphine Renoy (maison occupée, actuellement, par Annie Thomas).  On reconnaît de gauche à droite :    Assis :  Félicité Ménestret et son époux Joseph Delnoz.     Debout leurs enfants : Elise Delnoz, mère de Alphonse, Omer, Angèle, Léon et Firmin Collignon; Emile Delnoz; Esther Delnoz; Marie Delnoz; Léon Delnoz et Aline Delnoz.

 

Cette maison construite en 1716 fut achetée, en 1860, par l'architecte Cluysenaar qui construisit la nouvelle église de Rochefort en 1874.  La maison est ensuite habitée par Mr Frey puis acquise par la famille Filaine en 1906.  La ferme située dans le fond de la cour a été exploitée par Albert Filaine et son épouse Marguerite de Cartier.  Vers 1947, cette ferme sera occupée par Léon Houssa.  Plus tard, elle sera exploitée par son fils Armand.  L'ensemble appartient actuellement à la famille de l'architecte Van Loo. 

 

Cette vue date de 1912.  Le presbytère existait déjà avant 1875.  A droite, la maison appartenant, autrefois, à Paul Mouvet et Angèle Destrée. 

 

Encore une belle vue de la vie quotidienne de Buissonville en 1912.  La maison de gauche appartenait à Victor Chabot : elle a été détruite, vers 1937, par Edgard Nassogne pour construire la maison en pierre actuelle.  La deuxième maison, propriété de la famille Maucquot, n'existait plus avant la guerre.  L'emplacement est occupé par la maison de Jean Collignon.  La demeure de droite appartenait à Cécile Boseret puis à Léon Adam et Irma Barthélemy : elle a été incendiée le 24 décembre 1944.  L'ancienne église, détruite en 1888, était située juste en face.

 

1976, année d'une grande sécheresse.  Avec la délicatesse et l'écoute qui était la sienne le roi Baudouin est venu rencontrer les villageois rassemblés en face de la salle des fêtes.  On le reconnaît en compagnie de nos agriculteurs et du bourgmestre Ferdinand Lebrun.